MR 73
MR 73
Un tueur en série ensanglante Marseille. Louis Schneider, flic au SRPJ, mène l’enquête malgré l’alcool et les fantômes de son passé. Le passé resurgit aussi pour Justine. 25 ans plus tôt, ses parents ont été sauvagement assassinés par Charles Subra. Schneider l’avait alors arrêté. Mais aujourd’hui, par le jeu des remises de peine et pour bonne conduite, Subra sort de prison. Cette libération anticipée va alors réunir Schneider et Justine, deux êtres qui tentent de survivre au drame de leur vie.
Voilà un polar à la française. Généralement c’est plutôt pas mal. Pourtant nous ne sommes pas des criminels en puissance, la preuve, les prisons sont en surpopulation. Mais, à défaut de pétrole, on a des idées. Sauf que là, bon ben voilà quoi… Il n’y a pas spécialement de rebondissements, l’enquête étant assez linéaire. Pas de fausses pistes, juste un flic torturé par les évènements de sa vie et une jeune fille torturée par les évènements de sa vie.
Pas que le film soit mauvais, mais j’ai vraiment du mal à voir où Olivier Marchal voulait en venir. On fait face à 2 histoires parallèles qui n’ont rien en commun, si ce n’est Daniel Auteuil et elles servent de prétexte pour amener la fin. Je pensais qu’on allait avoir un télescopage en règle entre ces 2 « intrigues » pour avoir une fin en apothéose. Mais non.
Pour tout dire, je me suis posé des questions durant le film. Quand même. Ne lisez pas si vous n’avez pas vu le film.
Ben oui : comment se fait il que le RAID intervient pour une « prise d’otage » dans un bus par 1 gugus… ? En plus rapidement.
Et pourquoi ils roulent dans de gros 4×4, tout comme les gars de la Crim’, dans de grosses voitures américaines ?
Combien la commissaire principale gagne pour avoir une telle barraque dans le Sud, avec piscine affleurante et Chrysler Crossfire ?
Pourquoi Justine envoie sa photo au tueur pour qu’il la retrouve et la tue, ce qu’elle ne veut pas ?
Et pourquoi la photo de Justine semble faite par un paparazzi ou une planque de la police ?
Beaucoup de questions qui ne concernent malheureusement pas l’intrigue…
Vous pouvez relire à partir d’ici.
Au niveau de l’image, le film est dans les teintes grises, polar oblige. J’ai toutefois bien apprécié l’idée de faire ressortir les lunettes fumées de Daniel Auteuil. Ca claquait pas mal. La qualité est vraiment bonne pour le reste, aucune remarque particulière.
La piste sonore est également de très bonne qualité avec des effets particulièrement bien distillés.
En conclusion, un film techniquement impeccable mais qui pêche un peu par un scénario trop plat. Mais qui permet quand même de faire passer un bon petit moment !
